"Il y a toutes sortes d'amour et à l'intérieur de chacun d'entre eux, une infinité de degrés et de paliers qui s'appellent : affection , adoration , attachement , inclination , tendresse , passion et le reste .
Jean Simard ."
16 octobre 2004
Les trois piliers de
l'amour durable sont :
Amitié, Désir et
Affection.
L'Amitié
est la racine de l'amour.
Le DESIR en usurpe
le centre apparent.
En fait, il va et
vient entre là, remplissant les pauses de lascivité prises par la langueur et
laissées dans les creux ou entrelacs de la passion de durer, et c'est ce
qu'Amour on nomme, ce DESIR dans les entrelacs, car avec son frétillant frisson
qui sait jouer, il en donne le sentiment saisissant. Et l'amour veut être
défini par le sentiment.
Le
lac de la passion de demeurer devient de montagne russe, comme les poupées qui
font dresser le DESIR sur la queue. Si bien qu'il y a du désirable émergeant comme
raidillon sur la montagne à serments de la passion de durer dont le sermon est
le ciment, le sermon des conversations lentes.
De la passion, le
sermon pour ciment (ou ce que Dialogue on nomme), et l'Affection gardée comme
le beau reste du Désir à marée basse, qui toujours remonte sur ses berges, il
n'y a rien à craindre là-dessus, car l'Affection veille au grain, l'affection
l'entretient.
L'Affection
est le beau reste du Désir, elle bat pavillon, les verges repliées, sur le
coeur de la passion d'ériger. Mais avec ce reste-là, du désir rentré au port du
porc rentré en repos du guerrier, avec ce reste du désir qu'est l'affection
sans escales, où qu'en soit l'érection, il reste tout de l'amour, tout, même si
l'amour n'est plus fou.
La
triste chair peut s'endormir, elle n'a rien à réclamer : l'Affection veillant,
comme le coeur, sur les corps après l'extase des petites morts, il reste tout
de l'amour, tout, le désir sauf, momentanément interrompant le coït ou laissé à
son germe, dans le rêve d'un souvenir en attente du réveil de la baguette
magique des contes de fée, qui sera volonté de puissance et aura la puissance
de sa volonté ;
et si l'amour en
attendant, dans cet assoupissement de la chair avant nouvel assouvissement, si
l'amour est indivis, veillé par l'Affection qui ainsi l'aura confondu, son
unité ne saurait le détruire, car l'Affection n'est pas une maladie
d'amour : elle en prend soin bien
au contraire, quelque long que soit le silence du Désir et quelque mystérieux
le sommeil qui s'est abattu sur la chair avant duothéonéofaction.
L'Affection
n'est pas la maladie de l'amour :
elle en est le souffle, elle est son esprit, elle l'emporte en effluves
de son chant qui revient sur lui-même en appels au désir en rappels à la chair
pour que, le DESIR sauf, soient sauvés de l'oubli les sens mêmes.
Au terme des trois,
Amitié, Affection et Désir abusivement nommé Amour, c'est l'Alliance et le
triomphe vibrillonnant de son or tressé sur les coeurs inséparables, non pas
comme une pérennité de l'intérêts contractuel qui cimentait le mariage
bourgeois, toujours à l'affût des pierres à lapider de l'inévitable adultère,
mais par le fait tressé, cet or, qu'envers et contre tout (et sans qu'il y ait
de lapidation qui tienne), on défend l'autre qu'on représente et qu'on
devient.
On devient l'autre qu'on défend, et la lumière de l'Alliance brille sur le bris de l'individu perdu dans l'hors-moi, dans l'é'moi ou l'enlacement des identités, et ce sont deux enfances qui étincellent , enchevêtrées, dans la constellation des consolés, de s'être frottées les yeux ensemble dans une seule et même mémoire qui les a confondues et qu'est l'amour devenu, passion du lac au niveau d'Amitié, au milieu duquel, évasifs en ce limon, flottent les roseaux du Désir évanescent, que soulève l'Affection, poussière aux reflets pailletés dans l'air blessé de jouissance.