Grandir

L’autre jour, je me suis flatté que Christophe m’ait dit que j’avais une pensée mathématique. Je ne veux pas avoir raison, jai beaucoup de doutes, mais j’ai beaucoup de conviction, je crois l’avoir déjà évoqué. Mais surtout, comme il y a beaucoup d’événements que je prévois mathématiquement, je ne comprends pas que les autresne se rendent pas à mes raisons ou simplement ne m’écoutent pas, puisque le calcul qui me fait avoir raison est de l’ordre de la raison.

 

Franck est moins rationnel que moi, mais plus logique.

 

Or grandir, c’est quitter la pensée mathématique et le surréalisme.

 

Quand on se passionne pour le surréalisme, on a une vie surréalisteet de bohémo-poésie, mais qui perd tout sens. On est attiré par la langue des signes, d’autant que ce sont des champs magnétiques et que notre boussole n’est pas le Nord, n’est pas le Sud, mais la manière dont le pôle Nord et le pôle Sud se repoussent. On aime la langue des signes d’autant que les signes n’ont pas de sens et ne signifient rien. Grandir, c’est retrouver le sens de sa vie.